Que reste t-il de notre enfance ? Sont-ce ces souvenirs égrenés au fil du temps et dont nous ne savons plus très bien si nous les avons vraiment vécus ou rêvés ? Ou bien le goût d’un bonheur qui nous semblait si pur qu’il faisait émerger en nous une douce sensation d’éternité ?
Ce soir, je sens s’ouvrir mon coeur sur une histoire dont je ne sais plus très bien si elle m’appartient vraiment et fait émerger en moi un sentiment de sécurité si puissant, qu’il me semble emplir tout l’espace en et hors de moi.
Qu’il est doux de pouvoir rejoindre la blancheur immaculée de cette conscience dans laquelle nous baignons et dont je sais être à la source de toute vie. De là, je contemple toute la beauté d’un monde qui n’en finit plus de rayonner. Sommes-nous seulement capables d’en approcher la saveur, d’en goûter l’éclat ou d’en ressentir la magie dans nos sociétés emplies de promptitude ?
Vivre, vivre, et ne jamais cesser de glorifier cette énergie sacrée, ce souffle puissant venu des profondeurs de l’être, que seul le silence permet d’honorer,
Vivre, vivre, et se sentir reliée à l’univers tout entier via cette toile tissée de fils dorés, si frêle et si ténue que seuls les poètes peuvent en approcher l’élégance et la délicatesse,
Vivre, vivre, et se nourrir de tout ce que l’altérité peut m’offrir d’amour, de joie et de partage,
Vivre, vivre et oublier qu’ « Ils » sont là, emplis de peur, de rage et de colère pour n’avoir pas su, pas vu, pas ressenti la subtilité même de leur parfum, paradis perdu à tout jamais,
Vivre, vivre, et rayonner cette soif absolue de sacré pour tout ce qui m’est donné d’explorer en ce monde, avant le grand saut vers le vide abyssal de la finitude,
Vivre, vivre, et ressentir à quel point l’invisible est empli de cette transcendance qui m’offre tant de connexions à cette grande bibliothèque du vivant,
Vivre, vivre et se sentir comme un oiseau volant sur le monde, le contemplant, le regard empli de compassion,
Vivre, vivre, et tenir l’engagement, quoiqu’il se passe, quoiqu’il advienne, de toujours entretenir le feu sacré de l’Amour ! 
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