Tout a commencé pour ma part dès l’enfance sans que je mette de la conscience sur ce que je pouvais percevoir. Des ombres qui se mouvaient la nuit, des rêves récurrents ou prémonitoires, des messages qui parvenaient « dans ma tête », des expériences de décorporation, et de façon permanente, une douce sensation que quoiqu’il m’arrive, j’étais « protégée » par quelqu’un… J’apprendrai beaucoup plus tard, que d’autres manifestations physiques pouvaient également être révélatrices de ce concept.
Au cours de ma jeunesse, ce sont de nombreuses conversations entre amis qui m’interpellaient avec des « Mais comment tu sais ? » lorsque nous refaisions le monde, quand je semblais « capter » des informations les concernant sans qu’ils ne m’aient évoqué quoi que ce soit. Alors que non, je ne «savais» rien : je répondais à leurs interrogations de façon tout à fait «naïve», avec ce qui me venait à l’esprit.
Pour moi, tout le monde fonctionnait de la même façon et je ne comprenais pas l’étonnement que mes paroles pouvaient engendrer. Je comprendrai bien plus tard, alors que je suivrai les ateliers de mon amie Nouvelle Sorcière – Isabelle Motto-Ros, que n’ayant aucune opposition dans mon thème astral, je chemine avec l’idée que tout le monde fonctionne et raisonne comme moi. Ca n’aide pas toujours, loin s’en faut. Mais ça, c’est une autre histoire…
Il m’aura fallu un long parcours d’épreuves et de résiliences pour que j’accueille enfin l’idée que quelque chose en moi me connecte à des espaces invisibles et me fait accéder à une part de ce champ de conscience dans lequel nous baignons tous sans nous en rendre compte.
Car, oui, contrairement à ceux que je nomme les « scientistes » qui restent convaincus que la conscience se situe à l’intérieur de notre cerveau, j’ai acquis la conviction qu’elle est partout dans l’univers, que nous y évoluons à l’intérieur, et que nous sommes en capacité d’en capter les informations pour peu que notre sensibilité nous offre de les contacter.
Du coup, se pourrait-il que ce que nous appelons «mediumnité» ne soit qu’un phénomène dont les humains auraient fait grand mystère, alors même qu’il serait accessible à tout un chacun ?
Personnellement, j’an ai la conviction sans en avoir la certitude (je n’ai pas le dogmatisme des « scientistes »). Mais rappelons d’abord d’où vient ce terme de mediumnité, et pour ce faire, allons rechercher dans l’étymologie à partir de quel concept il prend naissance. Il est toujours souhaitable à mon sens de revenir au véritable « sens » des mots lorsque nous tentons d’éclairer une notion.
Le terme « mediumnité » vient du latin « medium » qui signifie « milieu, intermédiaire ». Anciennement, cela signifiait donc « ce qui occupe une position moyenne, ce qui constitue un état, une solution intermédiaire » (Site CNRTL-Ortolang) Dans d’autres acceptions, le medium est ce qui « est éloigné des extrêmes, des excès » ou bien en acoustique, par exemple, les sons « qui se situent entre les graves et les aigus », bref, tout ce qui se situe « au milieu ». Effectivement, le medium est celui qui se situe « au milieu » entre un émetteur et un récepteur, comme dans tout phénomène de communication.
Du coup, si l’on en revient à la conception évoquée précédemment concernant la présence de ce grand champ de conscience dans lequel nous évoluons qui nous offrirait d’accéder à certaines informations, est-ce aussi mystérieux que ce qu’il en est actuellement pour beaucoup, que des personnes puissent, par leur hypersensbilité, accéder à ce qui semble invisible aux yeux de tous ?
Bien sûr que non ! Tout est bien évidemment une question de point de vue, d’angle par lequel nous abordons notre monde et qui nous empêche bien souvent, par son cartésianisme, de faire un pas de côté en modifiant notre regard.
Le medium est donc pour moi tout simplement le canal qui sert d’intermédiaire entre des énergies subtiles circulant partout autour de nous et le réceptacle que sa corporalité lui permet de manifester. Cela rejoint l’idée que « Le Verbe s’est fait chair », que chaque humain est la manifestation de ce grand mystère du vivant et que chacun possède en lui la capacité à entrer en contact avec le subtil pour peu qu’il en ait l’élan ou la curiosité de voir au-delà du voile de ses illusions.
Toute une conception du monde à revoir donc, j’en ai parfaitement conscience, que d’aucuns s’attellent depuis des siècles à déconsidérer voire à condamner, par leur propension à vouloir imposer leur dogme afin de prendre le pouvoir, en instillant la peur dans le coeur des hommes. Osons ouvrir enfin nos coeurs sur le monde et mettons-nous à l’écoute des énergies subtiles qu’il n’a de cesse de nous communiquer…
« L’espoir des lendemains qui chantent a pesé son poids de larmes, de fer et de sang. A force d’avoir les yeux tournés vers l’avenir, nous avons presque réussi à le détruire. L’espoir ne doit plus être tourné vers l’avenir, mais vers l’invisible. Seul celui qui se penche vers son coeur comme vers un puits profond retrouve la trace perdue. Sans illusion, sans attente, sans esprit de profit ou de réussite, s’exposer au vent de l’être ! »
Où cours-tu ? Ne sais-tu pas que le ciel est en toi ?
Christiane Singer
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