Le temps s’est arrêté… Qu’elle est douce cette musique qui m’offre de si beaux paysages ! J’aimerais que cet instant dure une éternité tant il est empli de grâce… Je me sens comme le phénix qui renaît à chaque fois de ses cendres et dont le sang coule et coule encore inexorablement…
Je contemple ma vie et je sens monter au plus profond de mon coeur une infinie énergie d’amour pour tout ce qui m’a été offert de traverser… Tout est là, juste là, en cette seconde même où mon âme rejoint l’infini espace de l’être : il n’y a rien à « faire », juste à contempler de l’intérieur ce qui n’a jamais cessé de palpiter. Et dans l’immensité de cet espace qui s’ouvre, je perçois l’univers tout entier, j’en ressens la moindre palpitation, le moindre bruissement, la plus petite étincelle de lumière… Que de beauté !
Pourtant, ce ne sont pas mes yeux qui regardent… Non, c’est bien plus que ça… Comme si mon corps n’était qu’un simple temple baignant dans la conscience infinie de la douce vibration de la vie, au-delà de la Terre, au-delà des étoiles… Aujourd’hui, je ne sais plus ce que je suis… Il me semble entrevoir clairement l’infinitude, une petite goutte d’éternité que rien ni personne ne peut me retirer…
Aujourd’hui, je ne suis pas « Moi », je suis bien plus que ça : ce soir, je suis le Monde, l’énergie créatrice de toute vie, l’éther invisible qui s’invite au coeur du vivant, l’essence subtile du feu créateur, la source qui alimente l’univers de douceur et d’amour… Au coeur de cet espace, rien ne peut m’atteindre, je me sens en sécurité, j’ai juste à me laisser porter par le courant pour en embrasser chaque perle de vie. Dieu que c’est beau ! Se pourrait-il que même mes mots viennent ternir ce que je rêverais de pouvoir exprimer ? L’expérience du sacré peut-elle sortir du silence ? Son expression, forcément maladroite, peut-elle aller toucher la profondeur d’un coeur en quête d’absolu ?
Aujourd’hui, je voudrais que rien de ce que j’approche ne cesse…
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